Nivaria Tejera

itinéraire

Nivaria Tejera est née en 1930 dans la ville de Cienfuegos à Cuba, de mère cubaine et de père espagnol. Marquée par les thématiques du déracinement, de la dictature et de la révolte, Nivaria Tejera, qui aura traversé plusieurs fois les océans, a construit une œuvre poétique et romanesque dont l’exil et l’errance forment le motif principal. Elle passe son enfance à Tenerife, aux îles Canaries où la guerre civile surprend sa famille. Son père est emprisonné dans les geôles franquistes jusqu’en 1944. Le voyage du retour à Cuba se fera sans lui. Elle y publiera en 1948 son premier recueil de poésies Luces y piedras. Quittant sa ville natale pour Paris en 1954, elle y revient en 59 lors de la révolution socialiste, elle sera d’abord secrétaire d’État à la culture de ce pays, puis attaché culturel à Paris, à Rome, avant de rompre définitivement avec Cuba lors de l’avènement du Parti unique en 1960.
Découverte par Maurice Nadeau et Claude Couffon, c’est en 1958, qu’elle publie aux Lettres nouvelles son premier roman, Le Ravin. En 1971, elle obtient le Prix Biblioteca Breve pour Somnambule du soleil – traduit par Adélaïde Blasquez -, également paru aux Lettres nouvelles. Empreint de son exil de Cuba dans les années soixante, ce roman raconte l’errance d’un jeune mulâtre dans La Havane.
En 1987 paraîtra également Fuir la spirale (Actes Sud), traduit par Saint Lu, roman métaphysique dont le personnage en proie au dédoublement erre à travers l’espace de l’exil parisien mais surtout à travers le Temps…
L’écriture de Nivaria Tejera se caractérise par le goût de l’expérimentation, le décloisonnement des genres et la radicalité politique comme forme de liberté.

Inventaire